Article publié dans Actuel RH

Karine Lair, directrice générale adjointe du cabinet Oasys, met en garde contre la dualité du marché du travail des cadres. Tous les salariés de cette catégorie ne sont pas concernés par l’embellie. D’où des difficultés de rebond notamment pour les seniors. Voici pourquoi.

La réforme de l’assurance chômage, et notamment l’instauration d’une dégressivité des allocations pour les cadres, âgés de moins de 57 ans, va avoir un impact sur leur réinsertion professionnelle. Quelle est votre analyse ?

La dégressivité avait été abandonnée en 2002 faute de résultants tangibles et les partenaires sociaux avaient refusé lors de leurs dernières négociations sur l’assurance chômage de revenir sur le dispositif. Mais le gouvernement qui a repris la main sur le dossier a décidé de frapper fort. Or, qui va être touché par ce couperet ? Ce ne sont ni les cadres dirigeants, ni les dirigeants eux-mêmes qui vont êtes conseillés pour négocier leurs départs mais bien les cadres médians, les seniors et les autodidactes. Précisons que 12 % des cadres franciliens n’ont pas le bac, selon une étude de l’Insee de septembre dernier. Autrement dit, ce sont les cadres qui ont réussi à se hisser à ce niveau par la force du poignet, qui ont réussi à monter les échelons ; ils sont issus de la méritocratie. Ce sont eux qui vont être les plus exposés au chômage et notamment au chômage de longue durée.

Les perspectives de recrutement sont pourtant très favorables pour cette catégorie de salariés?

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