Article écrit par Isabelle André, Directrice de la practice Ressources Humaines au sein d’Oasys, publié dans Be@Boss
Alors que nous sommes tous absorbés par la reprise de l’école et du travail, l’égalité femmes-hommes continue sa révolution historique, avec l’obligation pour les entreprises de plus de 1000 salariés de publier ce mois leurs chiffres sur les écarts entre les femmes et les hommes dans leurs instances dirigeantes. Observera-t-on un bond des femmes au poste de DRH ?
Les chiffres jusqu’à présent étaient mitigés. En 2019, en moyenne, les comités exécutifs et les comités de direction de ces entreprises n’étaient composés qu’à 19 % de femmes, selon le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (9,9 % en 2013). Gageons qu’en 3 ans de crises, les chiffres aient évolués. Après le succès de la loi Copé-Zimmerman qui avait permis de soutenir l’accès des femmes à des postes d’administratrices, cette nouvelle loi sur l’imposition de la parité par les quotas, va révolutionner la carrière des femmes cadres.
Une loi qui booste l’évolution des femmes vers les postes de direction
En effet, la loi Rixain du 24 décembre 2021 vise notamment à accélérer l’égalité femmes / hommes parmi les cadres dirigeants et dirigeants, avec l’obligation d’atteindre un quota de 30% de femmes en 2026 et de 40% en 2029 ; à défaut, des pénalités financières seront appliquées à l’entreprise. Une loi qui va favoriser l’arrivée des femmes aux postes de DRH, où le vivier de talents féminins est important.
Un vivier plus riche qu’ailleurs
Peut-être est-ce parce que la fonction est facile à féminiser ( la population des RH est féminine à hauteur de 80%)(1), mais il est certain qu’on observe cette dernière année une tendance à la discrimination positive dans les recrutements de DRH. Les entreprises anticipent cette obligation et il n’est pas rare que les cabinets de chasse qui recrutent pour des postes de DRH précisent, à voix basse que « le client veut une femme ». Selon l’étude récente du cabinet Oasys(2) sur les pratiques des cabinets de recrutement, 48% de ces cabinets confirment que leurs clients leur demandent des femmes, et pour 13% cela concerne les postes de DRH. Que penser de cette réalité ? Évidemment dit comme ça, cela paraît presque choquant, mais l’imposition d’un quota ne peut que provoquer ce passage en force et il est fait pour ça, pour accélérer un changement jugé trop lent si on lui laisse sa pente naturelle.
Un poste facile à féminiser
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