L’outplacement, une vocation
Parmi les métiers auxquels ouvre le droit social: l’outplacement. Signifiant en français “reclassement”, cette pratique comprend l’outplacement collectif et l’outplacement individuel de dirigeants. Le premier est utilisé dans le cadre de plans de départs volontaires ou de sauvegarde de l’emploi. Des consultants sont missionnés par l’entreprise pour aider les employés sur le départ à retrouver du travail.
Ces professionnels peuvent être juristes ou psychologues de formation, mais aussi issus de la filière psychologie ou encore d’anciens élèves d’école de commerce. “Ils ont en commun une envie de s’occuper des autres. C’est une vocation“, explique Éric Beaudouin, l’un des fondateurs d’Oasys Consultants, lui-même diplômé en droit. Ces différents parcours sont parfois complétés par une formation en coaching, même si celle-ci n’est pas obligatoire. Les professionnels, qui peuvent commencer en tant que juniors, deviendront ensuite éventuellement chefs d’antenne puis directeurs de contrats.
Autre forme d’outplacement: le reclassement individuel de dirigeants. C’est d’ailleurs par lui que le métier est arrivé. “L’outplacement est né dans les années 1970-1980 aux États-Unis, rapporte Éric Beaudouin. Les entreprises qui investissaient beaucoup dans leur image ne voulaient pas que leurs cadres et dirigeants les critiquent quand ils étaient poussés vers la sortie. C’était aussi un moyen de remotiver le reste des équipes et d’aider les personnes à rebondir.”
Reclasser des dirigeants nécessite d’être déjà chevronné. Les consultants ont de l’expérience et une connaissance du secteur dans lequel ils opèrent. On retrouve ainsi d’anciens directeurs financiers, d’ex-DRH ou avocats, etc. Dans les deux cas (collectif et individuel), l’outplacement est un accompagnement sur mesure qui dure entre six et dix-huit mois, voire peut faire l’objet de contrats illimités jusqu’à ce que l’employé ait retrouvé du travail. En collectif, les consultants assistent en moyenne chacun entre 30 à 40 personnes, tandis qu’en individuel, le nombre de dossiers suivis varie entre 15 et 20.
Le conseil en M&A et restructuring : les RH en appui du business
Autre métier possible: celui de consultant en fusionsacquisitions ou en restructuring. “Le M&A et le restructuring sont des débouchés naturels pour les avocats qui interviennent avec nous dans l’ensemble des phases de ces opérations, explique Mériadec Jonville, directeur chez Strategy&, l’entité de conseil en stratégie du cabinet PWC. Pour les juristes, cela me semble différent. Les activités de restructuring sont un débouché plus naturel (de nombreuses spécificités étant liées au droit social ou au droit des entreprises en difficulté), en M&A opérationnel, c’est plus rare et peut être différenciant.”
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