Les carrières sont de plus en plus longues et chaque moment de celles-ci nous conduisent à adopter des stratégies différentes. La mi-carrière qui arrive généralement vers 45 ans, est un moment-clé d’un parcours professionnel. Elle interroge à la fois ce qui a été déjà été acquis et construit professionnellement mais également ce qu’il reste à bâtir, souvent autours de ses valeurs et aspirations.
Voici 3 minutes de conseil carrière avec un expert Métier d’Oasys !
1/ Aujourd’hui lorsqu’on arrive à la mi-carrière, quels sont les enjeux des cadres des métiers de l’Industrie ?
Véronique Denant, directrice de la practice Industrie au sein d’Oasys Consultants : Face aux enjeux de décarbonation, de réalité augmentée ou de data intelligence, de nouveaux profils vont être recherchés. Il faut que les candidats à mi carrière prennent en compte ces nouvelles attentes et anticipent au mieux ces demandes en se formant. Par ailleurs, les entreprises font évoluer leur organisation et il est important que les ingénieurs à mi-carrière se forment aux méthodes agiles, scrum ou aux approches de design thinking. Sur le plan des soft-skills, les ingénieurs doivent rester ouverts, curieux et développer des postures de manager coach surtout face aux jeunes générations qui recherchent autonomie et responsabilisation.
2/Quels sont les conseils que vous donneriez à ces professionnels pour préserver et développer leur employabilité ?
Véronique Denant : Après un début de carrière dans la filière technique, il me semble important de se « frotter » au management et à la gestion d’un centre de profit afin de développer ses qualités relationnelles et même pour certains de pouvoir envisager une évolution à terme vers un poste de DG. Une autre stratégie est d’accepter une expatriation qui peut souvent vous donner au retour accès à un poste avec une forte composante stratégique. Alterner un parcours entre grands groupes et ETI est aussi un bon moyen de s’enrichir en découvrant des cultures managériales et des process différents et ainsi développer son employabilité. Enfin s’engager dans une formation de type MBA est une façon de montrer à votre employeur votre envie de prendre de nouvelles responsabilités. En un mot, MISEZ SUR VOUS, vous êtes votre meilleur ambassadeur !
3/ Quelles sont les perspectives du marché de l’emploi pour les profils à mi-carrière dans les métiers de l’Industrie ?
Véronique Denant : Les industriels doivent limiter leur impact carbone et les matériaux proposés aux clients doivent répondre à ces engagements. De nouveaux métiers au croisement entre l’industrie et le high tech apparaissent. Des profils de bio-informaticiens voient le jour par exemple. La R&D devrait aussi connaître une évolution positive grâce aux engagements des industriels pour limiter leur impact carbone et une réorganisation des chaînes de production dans l’automobile grâce aux développements des moteurs électriques devrait aussi stimuler l’ingénierie. Il est important que les candidats restent agiles car plus de 50% des métiers de demain ne sont pas encore connus aujourd’hui et dans les métiers de l’industrie c’est d’autant plus vrai.
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