Managez-vous Millennials ?

Cela fait maintenant plusieurs années que les managers, les directions RH ou les cabinets de conseil cherchent les « solutions miracles » pour manager les nouvelles générations. Tous ont compris que l’évolution des pratiques managériales est le nouveau levier de la performance de leurs équipes et de leur entreprise. Mais d’enquêtes en études, les Y, les Z ou les Millennials nous adressent toujours les mêmes messages :

– De l’écoute

– De la proximité

– Travailler dans un environnement qui fait une large place à l’humain

– Se réaliser, s’épanouir

– De l’autonomie et des responsabilités

– Du confort et du bien être

 

Une nouvelle définition du manager

Selon une récente et énième étude réalisée auprès de 7.000 collaborateurs de moins de 30 ans et au moins bac+2, les mots qui ressortent le plus pour définir un bon manager sont “transparence”, “empathie” et “fragilité”, c’est-à-dire une capacité pour les managers à reconnaître qu’on peut se tromper ou qu’on ne sait pas. C’est une définition du manager tout à fait différente de celle qu’on a actuellement.

 

Chiche ? Faisons-le vraiment !

Fixons un cadre, définissons un périmètre d’actions à la hauteur de leurs envies et de leurs ambitions et osons vraiment l’innovation managériale.

Répondons aux “Whyers” avec des feedbacks réguliers et fréquents, donnons-leur les rênes des projets et soyons contributeurs.

Mettons en œuvre des modes de management résolument ouverts à la créativité et aux démarches collaboratives susceptibles de modifier de vieilles habitudes ancrées mais dont finalement tout le monde souffre, y compris les générations précédentes. Habitudes, assurément identifiées comme l’une des sources de désengagement de la part des plus de 35 ans. Comme le révèle l’Observatoire du Management publié en 2017 par Oasys Mobilisation, ces derniers sont 54% à être engagés dans les projets de leur entreprise comparativement aux moins de 35 ans qui sont 64%.

Manageons par subsidiarité et le Y dont nous avons affublé cette génération se retournera et nous proposera énergie et dynamisme dans les projets de l’entreprise.

 

Des pratiques et des postures à revisiter

  • Animer des réunions participatives et créatives qui favorisent l’échange pour une production à forte valeur ajoutée
  • Contribuer à faire circuler l’information via les réseaux sociaux professionnels, le digital et le relationnel
  • Mettre en place une dynamique de projets « challengeant »
  • Travailler avec des communautés de métiers et de pratiques en interne
  • Laisser les collaborateurs décider sur la base de critères prédéfinis et ne solliciter qu’exceptionnellement les managers
  • Des espaces de travail organisés par projets
  • Laisser davantage de liberté et de flexibilité dans les horaires en fonction des charges de travail, du type de travail et des enjeux (annualisation du temps de travail, ou télétravail par exemple)
  • Réinterroger le sens de certaines « normes » de comportement social
  • Confier aux nouvelles générations des missions de veille, de recherche d’informations et de réseaux dont ils sont friands
  • Evaluer leurs performances sur les critères de compétences mais également de motivation

Sans confiance, pas d’autonomie

En utilisant pleinement l’énergie et les compétences des jeunes collaborateurs et en s’appuyant sur leurs aspirations, les managers renforceront le capital confiance de leurs équipes. L’entreprise doit dès lors permettre la mise en œuvre de rituels managériaux présentiels ou distanciels créateurs de liens, de partage, de soutien et de collaboration intergénérationnelle. Il convient donc par exemple de permettre aux managers d’animer des séminaires d’équipe de développement collectif et de co-construction de leur projet collectif. Il devient également essentiel de prévoir de solides dispositifs de formation pour ces mêmes managers afin de les aider et soutenir autant sur leurs compétences techniques que sur leurs postures et compétences relationnelles notamment avec ces jeunes générations.

Les managers de demain seront avant tout des facilitateurs et des créateurs de conditions de la performance d’équipe. A l’image du coach sportif et de son équipe de Millennials, le manager doit conjuguer son expérience à ses capacités relationnelles et soft-skills essentielles pour manager au futur tels que l’empathie, la proximité, l’écoute.

En savoir plus sur notre offre dynamisation des équipes

 

Thierry Allaeys

Thierry Allaeys

Directeur de projets et formateur en management

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