Vous je ne sais pas. Mais moi, j’en ai marre des slides.

Et je suis consultant.

A quoi servent des slides ?

A formaliser sa pensée ?  A capter l’attention ? A montrer qu’on a beaucoup travaillé ?

Mon métier consiste à aider des managers à embarquer leurs équipes dans le changement. Quand j’y réussi, c’est rarement grâce à mes slides.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas de slides. Mais en général, 1 seul suffit. Celui que j’appelle le golden slide.

Quand vous assistez à une présentation de 149 slides, il manque en général le seul qui peut vous aider. Celui qui vous dit comment faire pour mettre en application les 149 autres. C’est celui que j’appelle le golden slide.

Quand vous recevez des feed-back positifs d’une de vos présentations, les collègues que vous croisez le lendemain sur Teams ne vous demandent jamais de leur envoyer « vos slides », mais « juste 1 slide », « celui qui était super clair ». C’est votre golden slide.

Il est faux, comme le prétendent certains (un livre a été écrit à ce sujet je crois il y a quelques années), de dire que les Power Point influent négativement sur les décisions, en manipulant la présentation des informations. Les décideurs ne tiennent que peu compte des slides. Pas besoin des dernières percées des neurosciences pour comprendre que la charge mentale qui pèse sur eux les empêche tout simplement d’absorber tous ces slides qui font de leur vie un enfer. Ils prennent des avis auprès de leur entourage de confiance, se font leur idée, et décident.

Dans mon métier, l’accompagnement du changement, le golden slide n’est parfois même pas nécessaire. Nos clients nous sont fidèles parce que nous savons comprendre les difficultés et besoins des managers qu’ils nous demandent d’accompagner, et insuffler à ces mêmes managers de l’envie et de la confiance pour aller de l’avant avec leurs équipes, dans des environnements de plus en plus difficiles. Pas parce que nous faisons de beaux slides.

Mon conseil : expérimentez une mission de conseil « Zéro slide » sur une problématique d’accompagnement du changement. A la fin de la mission, nous en ferons le retour d’expérience ensemble. Que nous pourrons partager et diffuser auprès de nos pairs.

Mais pas sur des slides.